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Le site Firinga se spécialise dans le suivi des 'cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l'Océan Indien'
Intensité maximale, selon les agences Météo-France et JTWC
Valeurs maximales atteintes par LYDIE, le 09 mars 1973
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Intensité sur l'échelle de Dvorak (Ci) | 7,0/8,0 |
Intensité sur la classification Australienne | 5/5 |
Pression estimée au centre | 925 mb |
Vent moyen sur 1 mn (intensité atteinte la plus probable) | 259 Km/h, 140 Kt |
Rafales | 322 Km/h, 174 Kt |
Influence sur les terres
L'analyse par Karl HOARAU de l'intensité de Lydie
Je vous livre quelques infos complémentaires sur le mythique Cyclone Lydie dont je soupçonne qu'il frôla ou atteignit les 140 noeuds le 9 mars, lendemain de son passage près de Tromelin.
En mars 1989, j'étais à Tromelin avec l'un des 2 techniciens qui avait vécu Lydie. Et il me confirma bien que la partie nord-ouest de l'oeil avait bien frôlé l'île puisque les vents avaient bien faibli. Il n'y avait plus d'anémomètre mais d'après lui les rafales soufflaient à 80-100km/h. C'est dans ces conditions que les 932 hPa ont été enregistrés le 8 mars 1973 à 12h05 locales (08h05 UTC). Bref, pour avoir la pression dans l'oeil, il faut retrancher un peu plus de 5 hPa. Cela mènerait vers 925-927 hPa.
Si on utilise la méthode de calcul de Knapp et Knaff (2010), cela donnerait un vent moyen de l'ordre de 130 noeuds sur 1 minute. Cette méthode de calcul tient compte de la pression centrale, du rayon de la dernière isobare fermée (1008 sur 6° pour Lydie), de la latitude, et de la vitesse de déplacement.
J'ai eu l'occasion de consulter les images en IR (noir et blanc pas avec les températures de sommets de nuages) de Lydie, et le 9 mars, le cyclone m'a semblé mieux organisé. C'est pour cela que les 140 kt sont plausibles. D'autant que je dispose de quelques sondages bathythermiques. J'ai joint celui qui se trouvait en plein sur la trajectoire du cyclone. Ce sondage a été fait le 4 mars 1973 (4 jours avant Lydie) au point 16,5°S et 54°E. En surface, il y avait 28.9°C, et à 50 mètres, il y avait encore 28°C. Bref, il y avait suffisamment d'énergie pour un 140 kt.
Source : Analyse par Karl HOARAU via le forum Météo-Réunion
En mars 1989, j'étais à Tromelin avec l'un des 2 techniciens qui avait vécu Lydie. Et il me confirma bien que la partie nord-ouest de l'oeil avait bien frôlé l'île puisque les vents avaient bien faibli. Il n'y avait plus d'anémomètre mais d'après lui les rafales soufflaient à 80-100km/h. C'est dans ces conditions que les 932 hPa ont été enregistrés le 8 mars 1973 à 12h05 locales (08h05 UTC). Bref, pour avoir la pression dans l'oeil, il faut retrancher un peu plus de 5 hPa. Cela mènerait vers 925-927 hPa.
Si on utilise la méthode de calcul de Knapp et Knaff (2010), cela donnerait un vent moyen de l'ordre de 130 noeuds sur 1 minute. Cette méthode de calcul tient compte de la pression centrale, du rayon de la dernière isobare fermée (1008 sur 6° pour Lydie), de la latitude, et de la vitesse de déplacement.
J'ai eu l'occasion de consulter les images en IR (noir et blanc pas avec les températures de sommets de nuages) de Lydie, et le 9 mars, le cyclone m'a semblé mieux organisé. C'est pour cela que les 140 kt sont plausibles. D'autant que je dispose de quelques sondages bathythermiques. J'ai joint celui qui se trouvait en plein sur la trajectoire du cyclone. Ce sondage a été fait le 4 mars 1973 (4 jours avant Lydie) au point 16,5°S et 54°E. En surface, il y avait 28.9°C, et à 50 mètres, il y avait encore 28°C. Bref, il y avait suffisamment d'énergie pour un 140 kt.
Source : Analyse par Karl HOARAU via le forum Météo-Réunion
Votre expérience avec LYDIE
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Le 23-01 à 00:12 Toxique nous a raconté,
En mars 1973 j'étais à la caserne Lambert comme militaire "appelé". Je me souviens très bien de ce cyclone. Une violence inouïe et qui a duré plus de 24 heures..... pour commencer. Notre adjudant chef (Corse) nous avait demandé de fixer les volets avec des traverses de bois et cloutés, en plus. On avait trouvé ça un peu exagéré. Et puis au fur et à mesure de l'approche du cyclone, on n'avait plus du tout envie de rire et quand l'alerte pamplemousse a basculé dans une alerte rouge, ce fut l'enfer. Ce que j'en garde : un long hurlement incessant insupportable, surtout quand ça dure des heures et des heures. Et puis tout c'est arrêté pendant plusieurs heures avec un passage des hurlements au silence. La nature était devenue muette et nous aussi jusqu'au moment où le cyclone est revenu faire un tour sur Saint Denis . Et ça recommence de plus bel..... et puis le cyclone s'en va mourir ailleurs. Nous sommes sortis de la caserne pour faire le point sur l'ile avec une quantité énorme de maisons fracassées etc.... ça c'est LYDIE de 1973.
Toxique