FIRINGA le site
Le site Firinga se spécialise dans le suivi des 'cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l'Océan Indien'
🌀 Le système 1948 a été baptisé le 19.01.1948 (non baptisé par un prénom), il a atteint le stade de Cyclone tropical très intense.
🌀 Le vent moyen en mer (sur 1 min) a vraisemblablement atteint 250 km/h avec des rafales à 310 km/h.
Trajectoire du cyclone 1948.
Intensité maximale, selon les agences Météo-France et JTWC
Valeurs maximales atteintes par 1948, le 26 janvier 1948
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Intensité sur l'échelle de Dvorak (Ci) | 7,0-/8,0 |
Intensité sur la classification Australienne | 5/5 |
Pression estimée au centre | 910 mb |
Vent moyen sur 1 mn (intensité atteinte la plus probable) | 250 Km/h, 135 Kt |
Rafales | 310 Km/h, 167 Kt |
Influence sur les terres
Témoignage du cyclone atomique de 1948
Votre expérience avec 1948
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Le 31-01 à 15:52 Marie-Francoise nous a raconté,
Marie-Françoise est originaire de Cilaos et fait partie d'une fratrie de 12 enfants. La gramoune qui vit depuis plus de 30 ans à Sainte-Clotilde n'a pas oublié le cyclone 48, cyclone du siècle, qui a profondément marqué La Réunion de par sa violence.
En 1948, Marie-Françoise est une enfant de 8 ans qui vit dans un quartier en bas de Bras-Sec, à Cilaos, entourée de ses 11 frères et soeurs et de ses parents. Dans la nuit du 26 au 27 janvier, le tonnerre gronde, le cyclone 48 fonce sur l'île. La pluie, le vent et les orages ont raison de la case en tôle familiale, dont le toit finit par s'envoler.
La maisonnée est alors plongée dans le noir. Le père de Françoise fait l'appel pour savoir si tout le monde va bien. "On a répondu. Il a dit : 'Tout le monde est vivant, je vais aller chercher du secours'".
Marie-Françoise et tous ceux des alentours se retrouvent dans une grande maison. "Ils ont fait une sorte de soupe, avec tout ce qu'ils trouvaient, pour tout ce monde qui arrivait". Alors qu'ils tentent de se réchauffer comme ils peuvent, l'orage continue de gronder. "J'étais nue comme un ver. J'avais honte", se souvient-elle.
Une fois le cyclone passé, la petite fille et sa famille retrouvent un foyer et doivent tout reconstruire. Malgré la difficulté de l'événement, Marie-Françoise considère qu'elle a eu de la chance, contrairement à d'autres. "Ma petite copine de 10 ans est morte. Sa maison s'est renversée sur elle", regrette-t-elle.
Depuis, l'octogénaire a laissé loin derrière elle le cirque pour s'installer dans le chef-lieu, sans regret.
Témoignage recueilli par zinfos974.com
Marie-Francoise
Le 17-10 à 16:05 Père Raimbault nous a raconté,
"Dans la nuit, j'ai entendu une violente détonation. C'était une décharge électrique qui fut suivie dâune secousse sismique... A ce moment précis, ma nouvelle église en construction fut ébranlée, perdit six grandes fenêtres de 16 m de hauteur, très solidement construites et la façade de l'église fut également renversée. Des blocs de plus de 1000 kilos gisent sur le sol. En même temps s'écroulait notre hôpital, ensevelissant trois religieuses infirmières ; une quatrième a été grièvement blessée. Le diable est vraiment fort !"
Rapport du père Raimbault, directeur de la léproserie de Saint-Bernard, à La Montagne.
Père Raimbault
Le 23-01 à 22:38 Marie-Antoinette Payet nous a raconté,
Jâai connu le cyclone de 1948. Ce fut un désastre et un souvenir inoubliable. Il y a eu cinq morts, trois dâentre eux étaient mes neveux. Les vents et la pluie étaient très violents, mes neveux ont voulu trouver refuge ailleurs. Mais dès quâils ont ouvert la porte, les vents les ont emportés. La maison sâest effondrée sur leur père qui nâa été que blessé. Au petit matin, on a retrouvé les corps des trois jeunes.
Marie-Antoinette Payet
Le 23-01 à 22:36 Serge Hoarau nous a raconté,
En 1948, jâhabitais rue des Jamerosas (à lâEntre-Deux). Dans la nuit, le cyclone sâétait renforcé, il y avait beaucoup dâeau chez moi. Jâai dû chercher de lâaide chez mon père qui habitait un peu plus bas que chez moi. Lâeau mâarrivait à la hanche, câétait pénible et difficile de se déplacer. Ensuite, mon frère et mon père étaient remontés récupérer ma famille, il y avait cinq personnes. Puis en redescendant, mon frère a fait une chute et sâest blessé à la jambe. On a été obligés de mettre les enfants à lâabri pour lui porter secours car il ne pouvait plus marcher. Après, jâai dû récupérer les enfants. Ce fut un moment inoubliable.
Serge Hoarau