Cyclone tropical intense

🌀 Le système GERVAISE a été baptisé le 02.02.1975 à 12 UTC, il a atteint le stade de Cyclone tropical intense.

🌀 Le vent moyen en mer (sur 1 min) a vraisemblablement atteint 195 km/h avec des rafales à 241 km/h.
🌀 Trois terres ont été impactées par ce météore.

Image satellite de Gervaise du 07 février 1975.
Source : Merci à Christian PEGOUD pour l'image

Intensité maximale, selon les agences Météo-France et JTWC

Valeurs maximales atteintes par GERVAISE, le 06 février 1975
 
Intensité sur l'échelle de Dvorak (Ci) 5,5/8,0
Intensité sur la classification Australienne 4/5
Pression estimée au centre 938 mb
Vent moyen sur 1 mn (intensité atteinte la plus probable) 195 Km/h, 105 Kt
Rafales 241 Km/h, 130 Kt

 

Influence sur les terres

Terres
Distance et intensité correspondante
Date
Alerte
Détails
Saint Brandon 95 km au Sud-Est, au stade de forte tempête tropicale 05.02.1975 à 19 UTC non renseigné
Maurice Sur l'île, au stade de cyclone tropical intense 06.02.1975 à 13 UTC Classe 4
Réunion 130 km au Sud-Est, au stade de cyclone tropical intense (s'affaiblissant) 07.02.1975 à 00 UTC non renseigné
 

Conclusion

   Quand vous parlez du cyclone GERVAISE à un Mauricien, vous comprendrez tout de suite qu'il s'agit d'un cyclone qui a bien marqué les esprits à Maurice. L'histoire de GERVAISE commence au sud-est de DIEGO GARCIA, le 1er février 1975. Quelques jours plus tard, le cyclone frappera de plein fouet l'île Maurice. C'était il y a 40 ans.

Peu de détails sur son évolution jusqu'à Maurice

   En 1975, l'océan indien sud-ouest est encore un bassin plongé dans l'anonymat. Les images satellites ou les détails concernant l'évolution du système ne sont pas nombreuses pour ne pas dire quasi inexistante. GERVAISE a suivi une trajectoire classique de type parabolique. De sa cyclogenèse jusqu'au 5 février, le système suit une trajectoire globalement ouest sud-ouest comme indiqué par le JTWC, ce qui a termes peut représenter une menace potentielle pour les Grandes Mascareignes.

   Mais dans la nuit du 05 au 06, GERVAISE bifurque vers le sud-ouest, direction l'île Maurice. Ce changement de cap est peut-être dû à l'interaction avec un thalweg en transit au sud des Mascareignes, visible sur une image satellite de bonne qualité datée du 07 février.

GERVAISE entre dans la mémoire collective des Mauriciens

   Le 07 février à 17h locales, GERVAISE impact Maurice. Un calme relatif est observé de 20h à 21h selon certains témoignages, ce qui correspond sans doute au passage de l'oeil sur l'île. C'est au moment où le quadrant nord-est du mur de l'oeil atteint l'île, que sont enregistrés les rafales les plus fortes, avec 235 km/h à l'île Plate, 277 km/h à Mon Desert alma et 206 km/h à Plaisance (sans doute beaucoup plus mais de façon plus localisée). Il faut signaler que les 2 premières mesures, ne peuvent pas être représentative de l'intensité réel du phénomène, en raison de l'effet relief qui a pour effet d'accélérer la vitesse du vent. Néanmoins, on peut dire que c'est un cyclone intense qui a frappé Maurice et ces rafales sont bien réelles.

   Les conséquences de GERVAISE sont terribles avec 10 décès à déplorer, de nombreuses maisons détruites et le réseau électrique sérieusement endommagé.

Source : Analyse rédigée par PR de www.cycloneoi.com

Votre expérience avec GERVAISE

Vous avez vécu GERVAISE, racontez-nous comment vous l'avez subi (votre témoignage, vos anecdotes). Votre message apparaîtra sur cette page.

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Le 06-10 à 18:38 Siou Pierre M nous a raconté,


Je m'en souviens bien. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment, où j'habitais 222 rd Royal, Beau Bassin, a résisté au cyclone Carole. Le tout-puissant a dû s'occuper de nous.


Siou Pierre M



Le 06-10 à 18:35 Gillian Britton nous a raconté,


Je me souviens très bien de Gervaise - Papa a barricadé les fenêtres de chaque côté de la maison et a ensuite dû aller travailler. Maman et moi (et Kiki le chien) nous sommes d'abord abrités dans ma chambre, puis nous sommes allés dans la cuisine lorsque l'?il du cyclone est passé - très très effrayant pour un enfant de 10 ans.


Gillian Britton



Le 06-10 à 18:34 Anthony Dugmore nous a raconté,


J'ai travaillé à la station émettrice de Bigara en 1975. Nous avions un moniteur de vitesse du vent enregistrant les vitesses du vent pendant le cyclone Gervaise. La vitesse du vent la plus élevée enregistrée était de 186 MPH. Nous étions plus exposés plus haut. Ainsi, les vitesses de vent enregistrées étaient juste un peu plus élevées que plus basses au niveau du sol.


Anthony Dugmore



Le 06-02 à 13:43 nous a raconté,


Une tragédie nationale, 9 morts jusqu'ici, 59 blessés, des milliers de petits propriétaires de terrains, de maisonnettes, d'étables ruinés, 11320 maisons endommagées à des degrés divers, 1500 personnes qui ont fui le météore sont encore dans les centres de refuge, 90% du réseau téléphonique de l'île sont à refaire, le réseau électrique sérieusement touché, GERVAISE comme CAROL 15 ans plus tôt, a laissé derrière elle une vision de cauchemar. De ces visions qui traumatisent toute une génération. Dans plusieurs secteurs de la vie mauricienne, tout est à refaire. Mais on s'en soucie moins ces jours-ci, alors que les pensées vont vers cet immense somme de tragédies personnelles, de souffrances, d'angoisses que cachent les statistiques creuses précitées. Du coup, les rancunes s'apaisaient, les rivalités individuelles ou de groupe s'estompaient, la charité prenait un sens nouveau (avec des admirables efforts de solidarité nationale à divers niveaux) tous les Mauriciens se sentaient UN, unis dans une même détresse.

L'île Maurice était vendredi matin à genoux: les routes littorales étaient obstruées, des villages entiers coupés de toute communication extérieure, l'eau rare, les champs de légumes ravagés, les marchés déserts, le transport public inexistant. Pendant plusieurs heures ce matin là, après le passage de GERVAISE, 2ème au rang des cyclones les plus dévastateurs de ce siècle(....) on eût l'impression que la vie s'était arrêtée dans l'île! Puis, alors que le vent s'apaisait, qu'apparaissait les premiers rayons de soleil, toute l'île Maurice devint une ruche: chaque famille faisait le bilan des dégâts, entreprenait de nettoyer sa cour, allait s'enquérir du sort de ses voisins, de parents, allait s'approvisionner en vivres, en bougies ou encore en eau. De longues files se formant près des robinets publics et des points d'eau. Danc chaque quartier, dans chaque village, des groupes de volontaires se constituaient et commençaient à déblayer les routes, aidés par la police, la SMF. 12 heures plus tard, le choc dissipé, le courage retrouvé, des dizaines de milliers de Mauriciens avec cette persévérance sisyphéenne se mettaient à l'oeuvre pour reconstruire leurs pays.

LES CONTROVERSES DE GERVAISE :

LA MÉTÉO
Nous sommes frappés de stupeur: LA MÉTÉO ÉTAIT COMPLÈTEMENT ISOLÉE DU RESTE DE L'ÎLE À PARTIR DE 16H30, ALORS QUE LE CYCLONE RAVAGEAIT LE PAYS. L'émetter-radio de la météo à Vacoas, un appareil vieux de 18 ans, et qui avait bien fonctionné pendant CAROL était, cette fois, tombé en panne. Le directeur de la météo a essayé, à un moment, de contacter via Plaisance, la police de Plaine Magnien pour rétablir la communication mais on nous a dit qu'on ne pouvait plus communiquer avec la police. Et puis, l'émetteur est tombé en panne.

LA MBC
Les journalistes de la MBC, de leur côté alors que les rafales balayaient arbres et maison, à minuit, réalisaient les bulletins de la météo de 18h! La routine quoi! Les données ayant complètement changé, le silence eût été préférable aux ridicules bulletins qui n'étaient plus d'actualités.

LA VITESSE DES RAFALES
Est-ce que les rafales de GERVAISE étaient plus fortes que celle de CAROL? Si pour beaucoup de Mauriciens, la réponse à cette question est affirmative,ce n'était pas l'opinion du directeur de la météo de l'époque. Ses services avaient enregistré beaucoup de rafales de 128 miles/heure( environ 205 km/h) mais avec une seule rafale de 150 miles/heure soit environ 241 km/h alors qu'on avait enregistré des rafales entre 160 et 180 miles/heure pendant le passage de CAROL.


Extrait du journal du Mauricien datant du 7 février 1975



Le 17-09 à 18:30 Charles nous a raconté,


Bonjour,
J'ai vécu Gervaise, à l'époque j'avais 19 ans, j'étais à pointe d'Esny. Je me souviens de l'entraide des gens qui déjà le matin remontaient tous les bateaux au plus haut de la plage, que ce soit les bateaux des pécheurs ou des particuliers, tout le monde s'entraidait. le vent et la mer se faisaient de plus en plus fort et pour certains bateaux c'était même devenu dangereux. De temps à autre tout le monde faisait une halte pour boire quelque chose chez l'habitant. Il fallait faire vite car la météo ne nous laissait pas trop de doute. Finalement tous les bateaux ont été remontés. Les fenêtres ont été protégée par des planches que l'on a clouées. Dernières visites chez l'un ou l'autre des voisins, les dernières courses faites, il ne nous restait plus qu'à attendre passablement dans l'angoisse car les bulletins météo devenaient très alarmistes. Le vent devenait de plus en plus fort et pour que les vitres n'explosent pas, une fenêtre était restée ouverte du côté opposé d'où venait le vent. Plus question de sortir, par la fenêtre on voyait les arbres se tordrent. A un moment le toit de la maison voisine a commencé de se soulever et heureusement un cocotier s'est abattu dessus et l'a maintenu. Sous la pression du vent l'eau giclait à l'intérieur de notre maison, quand l'oeil du cyclone est passé, le calme plat, nous sommes sortis pour voir si quelqu'un avait besoin d'aide. Il fallait faire vite car n'ayant plus d'électricité il n'y avait plus de radio, et nous ne savions pas combien de temps ce calme du au passage de l'oeil allait durer, dehors c'était déjà un paysage d'apocalypse et un silence total. Nous avons recueilli la famille (3 adultes, un enfant et un chien) dont la maison avait failli perdre son toit et ils s'étaient tous abrités dans la seule partie de la maison avec un toit en dur, les WC ! Une autre famille dont la maison avait perdue toute ses fenêtres et encore un couple sont venus en "renfort". Le vent est alors revenu pour souffler tout le reste de la nuit et même encore plus fort. Ce n'est que vers la fin de la matinée que l'on a pu tous sortir de la maison et constater les dégâts. Les arbres avaient comme explosés, des maisons avaient carrément disparues, il ne restait que leur fondation. Un banian à Mahebourg avait écrasé une maison de deux étage ! On ne pouvait plus circuler sur les routes, jonchées de débris de végétation, d'arbres et autres, plus d'eau, plus d'électricité, on ne trouvait même pas un seul poteau électrique debout. On a été voir si des voisins avaient besoins d'aide, on a commencé à déblayer les routes et à vivre avec ce qui restait. Sur la plage, les coques des bateaux exposées au vent avaient perdue toute leur peinture et le bois avaient pris une patine remarquablement lisse. Pendant Six mois plus d'eau et trois mois sans électricité. Il y a eu l'aide de la communauté internationale, même la Russie, qui à l'époque était soviétique, est venue donner un coup de main pour remettre les infrastructures de l'île en marche.
Gervaise, je m'en souviens et je compatis au désespoir de tous ceux qui ont perdu, soit un être cher, soit toute leur fortune. Le frère d'une personne que je connaissais, a eu la jambe sectionnée au niveau de la cheville par une tôle ondulée qui s'est abattue sur lui alors qu'il portait secours à quelqu'un.


Charles



Le 19-01 à 12:26 emma nous a raconté,


Bonjour je vais vous raconté histoire du cyclone Gervaise quant j'avais 2 ans je suis née en 1973, ma mère me raconté elle me prenais dans ses bras quant le vent commencé a soufflé on s'est caché sous le lit mon frère ma sœur, la maison bougé on avait peur , ma mère prié le bon dieu de nous protégé dans ce moment catastrophe, ma mère avait des cabris , elle surnommé une Rosalie, ma mère na pu sauver qu'elle pas les autres , tout a été envoler armoire, télé, le lit ou nous étions à l’abri , c’était terrifiant on se disaient si nous allons sortir vivant dans cette tempête violente qui s'abbataient, le lendemain matin nous sommes allées se réfugié chez ma tante que c’étaient pas une bonne idées on avaient pas autre choix. et après quelque jours ma mère nous a dit allons dans l'ecole trefles pour vivre jusqu'a le gouvernement nous donnera une maison je la payerai pour que soyiez a l'abri , vos cousins vous aideront pas.

merci de m'avoir donné occasion de partager ce moment et pour rendre hommage a ma mère qui est décédé en 2009.


emma



Le 18-01 à 19:16 Emma nous a raconté,


Je me souviens j'avais deux ans ma mère me raconter histoire elle me prenais dans ses bras nous avons tout perdu, meubles , vêtements,télé, on avaient des cabri une seule a survécu on l'a surnommé Rosalie, la famille voulaient pas nous aider dans cette catastrophe, il avait leur maison très solide ils restaient cachez eux sans nous porter secours, nous avons. cachés sous le lit le vent était tellement violente le lit c'est envoler, nous avions peur ma mère prier le bon dieu pour nous protéger, le lendemain matin le vent s'est accalmie, ma mère est mon frère,ma sœur nous étions trempées jusqu'au os, une chance nous sommes pas tombé malade, nous avons traversé la plaine pour demander de l'aide a ma tante, elle refuser de ouvrir la porte, alors mon frère à inventer un mensonge pour dire ouvret la porte ma sœur est blessé, tout le monde étaient contente notre malheur ma cousine disais Dieu les a puni,ma tante nous a donné une chambre sa couler comme un panier ou nous dormons , ma mère mettais dès chiffons pour que nous avons pas froid , et apres ma mère nous dit allons dormir dans l'école nous serons bien la bas, le gouvernement nous donnera une maisons je travaillerais pour les payer , voilà histoires de cyclone Gervaise personne nous a soutenu , mon père est venu nous rendre visite pour savoir si nous allions bien,


Emma