🌀 Le système DISSELI a été baptisé le 17.02.1934, il a atteint le stade de Cyclone tropical intense.
🌀 Le vent moyen en mer (sur 1 min) a vraisemblablement atteint 195 km/h avec des rafales à 241 km/h.
Trajectoire du cyclone DISSéLI qui passe sur l'île de Mayotte et sur la province de Nampula (Mozambique).
Intensité maximale, selon les agences Météo-France et JTWC
Valeurs maximales atteintes par DISSELI, le 19 février 1934
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Intensité sur l'échelle de Dvorak (Ci) | 5,5/8,0 |
Intensité sur la classification Australienne | 4/5 |
Pression estimée au centre | 938 mb |
Vent moyen sur 1 mn (intensité atteinte la plus probable) | 195 Km/h, 105 Kt |
Rafales | 241 Km/h, 130 Kt |
Influence sur les terres
Conclusion
Le cyclone Disseli de 1934 : les témoignages évoquent des « pluies salées »ainsi que des « feux follets ». Des rafales à 250 km/h auraient été relevées à Dzaoudzi qui aurait été rasée à l'exception de la « Résidence » du préfet. Les villages de Mtsapéré, Pamandzi, Bouéni et Mzouazia auraient aussi étaient détruits ; les ravages dans les cultures ont entraîné une famine. Le cyclone a été nommé en hommage à M. Disseli, colon de l'époque qui a mis en place l'aide alimentaire à Mayotte.
Source : La préfecture de Mayotte
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Le 25-01 à 23:05 Moinou Madi du village de Bweni nous a raconté,
Le cyclone est arrivé en 1934 vers la moisson, le riz commençait à mûrir. Cétait lépoque des plantations ; la sucrerie de Combani fonctionnait encore car mon père y travaillait. Lindustrie de sisal marchera quelques temps après le cyclone.
Mon père était resté chez lui car son frère qui pratiquait la magie, avait "vu" que quelque chose allait se passer.
La radio renseignait les habitants, mais finalement on lapprit trop tard. Ce fut une surprise pour les gens.
A la nuit tombante, la population sétait regroupée dans les maisons les plus solides, cétaient les maisons en raphia. Toutefois, dès le premier coup de vent, toutes les maisons sans exception sécroulèrent. Heureusement, il ny eut pas de blessés dans mon village. La maison où jhabitais fut abattue par un cocotier. Les gens restèrent debout sous la pluie jusquà laube.
Le cyclone navait duré quune nuit et les dégâts furent immenses. Cétait déjà une période de crise ; la population mangeait des bunga et des trico et le cyclone avait détruit toutes les récoltes. Les Mahorais se demandaient pourquoi Dieu leur avait envoyé un cyclone, alors quil y avait déjà la famine, qui avait détruit les nouvelles récoltes et même les arbres fruitiers. Les gens sétaient donc retrouvés sans rien à manger et sans maison.
Le Français de Coconi demanda à tous les chefs de village de recenser les familles dans chaque village. Une distribution daliments fut donc effectuée sur la base du nombre des membres qui composaient une famille. Dans le sud de lîle, cette distribution se faisait à Bandrélé, à MGnambani (entre la carrière de Mutsamudu et chez Dadilahi Djabu), et à Chirongui ; il y avait aussi des boutres qui refournissaient certains villages. La nourriture consistait essentiellement en riz.
Le cyclone a pris le nom de ce Français, Disseli, car il avait aidé la population mahoraise à sortir de la famine.
Moinou Madi du village de Bweni