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Le site Firinga se spécialise dans le suivi des 'cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l'Océan Indien'
Géralda - Image Satellite du 01 février 1994 à 12:40 UTC - Image de Géralda peu après avoir atteint son maximum d'intensité et 24 heures avant son atterrissage sur MADAGASCAR. L'oeil, régulier et oblique, est bien éclairé dans sa partie orientale par le soleil déclinant.
Les différents stades atteints par GERALDA
Stades atteints | Date de l'évolution |
|
---|---|---|
Dépression tropicale |
27.01.1994 à 00 UTC |
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Tempête tropicale modérée |
27.01.1994 à 06 UTC |
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Forte tempête tropicale |
28.01.1994 à 00 UTC |
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Cyclone tropical |
29.01.1994 à 00 UTC |
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Cyclone tropical intense |
30.01.1994 à 00 UTC |
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Cyclone tropical très intense |
30.01.1994 à 18 UTC |
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Cyclone tropical intense |
01.02.1994 à 18 UTC |
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Zone perturbée |
04.02.1994 à 21 UTC |
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Dépression extra-tropicale |
06.02.1994 à 00 UTC |
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Dépression sur terre |
02.02.1994 à 11 UTC |
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Intensité maximale, selon les agences Météo-France et JTWC
Valeurs maximales atteintes par GERALDA, le 31 janvier à 15 UTC |
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Intensité sur l'échelle de Dvorak (Ci) | 7,5-/8,0 |
Intensité sur la classification Australienne | 5/5 |
Pression estimée au centre | 890 mb |
Vent moyen sur 10 mn ( donnée Météo-France ) | 204 Km/h, 110 Kt |
Vent moyen sur 1 mn ( donnée Météo-France ) | 232 Km/h, 125 Kt |
Vent moyen sur 1 mn ( donnée JTWC ) | 269 Km/h, 145 Kt |
Vent moyen sur 1 mn (intensité atteinte la plus probable) | 278 Km/h, 150 Kt |
Rafales | 345 Km/h, 186 Kt |
Influence sur les terres
Tamatave 1994 - Cyclone Géralda -
Conclusion
GERALDA est un phénomène météorologique exceptionnel pour le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l'océan Indien. L'intensité atteinte, n'a jamais été observée depuis que l'on dispose de l'imagerie satellitaire. Même en date d'aujourd'hui aucun cyclone pour le moment n'a été si puissant !
"Géralda est le Cyclone qui marquera à vie tout le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l'Océan Indien"; tant par sa puissance atteinte, mais surtout et malheureusement par la tragédie que Madagascar a connu dans la triste journée du 02 février 1994...
Votre expérience avec GERALDA
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Le 15-01 à 16:21 Yann nous a raconté,
Géralda est mon premier cyclone. J'étais en vacances sur l'île Sainte Marie au Lakana hôtel où je logeais dans un bungalow sur pilotis posé sur le lagon. Le patron de l'hôtel a été informé par VHF de l'arrivée imminente du cyclone un jour avant seulement. étonnamment j'avais constaté que de nombreux touristes logés ailleurs quittaient prestement l'île par avion. Par précaution le patron nous a déménagé dans un bungalow sur terre à une trentaine de mètres du rivage. Bien lui en a pris. C'est en début de soirée et toute la nuit que Géralda a entrepris son travail de sape. Ceci étant notre bungalow en bois et falafa a bien résisté. Au matin une fois le vent retombé on a pu constater les dégâts : montée de la mer, bungalows sur le lagon balayés, ponton arraché, badamiers déracinés. Quand je suis rentré sur Tana c'était la désolation. Le pays avait déjà été durement touché en janvier par le cyclone Daisy, Géralda a fini de le mettre à terre.

Yann
Le 28-12 à 13:57 Maharavo nous a raconté,
J'ai suivi l'évolution du système à la radio. j'ai eu très peur car le 3 février c'est la date prévue pour ma soutenance de thèse (à huit heures). Il n'y avait pas chez moi ni téléphone fixe ni cellulaire pour contacter mon rapporteur ni les jury. Alors le 3 février à 7h je suis sortie de la maison, bien habillée mais avec des tongs (j'avais pas de botte)sous un imperméable et une parapluie, l'eau était jusqu'au genou dans la cours et dans les rues. Des branches, des toitures des linges sont emportés par l'eau.La ville était déserte. Une camionnette a accepté de me déposer sinon j'aurais dû faire 2 km dans ces conditions. A 10 heures 30 mon rapporteur n'était pas encore arrivé. Des cousins, ayant un taxi-Brousse, envoyés lui chercher, ont dû déblayer 2 éboulements, enlever ou couper les troncs d'arbre sur la RN7. Finalement la soutenance a eu lieu à midi. Le 4, 5, jusqu'au 10 février des maisons sâécroulaient. Voir tous les dégâts et les sans abris entassés dans des salles de classe m'était horrible. Ce qui m'a poussé à travailler jusqu'à maintenant dans le domaine humanitaire. 
Maharavo